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Boy keep ya head up and di world will be yours - Lenny Ayton

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Boy keep ya head up and di world will be yours - Lenny Ayton Lenny_13

I. Roller Coaster



Lenny a la chaleur des tropiques dans le sang, et ça se voit. Flemmard comme il peut démarrer au quart de tour, il tient de son père bélizien qui a immigré aux Etats-Unis dans sa jeunesse. Dashiki est alors une afro-américaine âgée de 16 ans lorsqu’elle rencontre le jeune bélizien Stephen Ayton dans les rues de Ganton. Quelques mois de fricotage plus tard, suite à la folie des substances et à l’insouciance de la jeunesse, la conception était faite. Stephen et Dashiki assumèrent leur responsabilité de jeunes adultes et mirent de côté la drogue qui n’était pour eux plus loisir qu’addiction, prenant soin à ce que leur bébé naisse dans des conditions adéquates. Aucun problème ne fut à déclarer, neufs mois s’écoulèrent alors et à l’issu de cela, un nouveau-né fit son apparition sous le nom de Lenny Antwan Ayton sous le toit de la mère de Dashiki. Peu après la naissance du petit garçon, les deux jeunes gens se marièrent et emménagèrent ensemble dans un appartement à louer de Belmont Avenue. Jusque-là, tout allait bien pour les mariés, la vie d’adulte leur ouvrait grand les bras, un surin dans la manche.

Les premières années se passèrent bien. Dashiki avait un travail en tant que femme de ménage dans plusieurs foyers et établissements (au noir, bien évidemment) pendant que Stephen faisait treize heures de travail par semaines pratiquement sans pause, plus quelques heures de travail supplémentaires. Le dimanche n’était pas non plus de tout repos au début, car Stephen se devait de travailler au noir lui aussi pour parvenir à payer le loyer. Tous ces problèmes, Lenny, ça lui passait au-dessus de la tête. Le petit garçon ne se rendait pas encore compte tout le mal que se donnaient ses parents pour avoir de quoi s’habiller, de quoi manger et de quoi étudier. Le temps fila aussi vite qu’il arriva et laissa place à un garçon qui avait pour passion la lecture et la musique. Malgré son jeune âge, Lenny dévorait les livres pour enfants avec passion, absorbé par les histoires qu’ils avaient à lui raconter. Ça avait le don de ravir Mémé, la mère de Dashiki, chez qui il passait ses après-midi et ses journées lorsque ses parents ne pouvaient pas le garder.

Un soir d’hiver Californien, sur les coups de 23h, Stephen vint enfin chercher le petit Lenny, sa maman qui devait venir le chercher il y a déjà deux à trois heures de cela. « Elle ne répond pas au téléphone, c’pas possible ça !, il répétait au volant de la voiture, déchirant les routes de South Central à toute vitesse. Ca fait deux heures que je l’appelle ! » Stephen borda la voiture sur le trottoir en face de l’immeuble. En chemin dans les escaliers, le père Ayton s’exclama « J’ai oublié mes cigarettes dans la voiture, prends les clés et va te coucher bonhomme. Je te rejoins. ». Lenny gravit alors les marches dans l’obscurité puis arriva devant la porte de son appartement. La porte était légèrement entrebâillée et laisser passer un faisceau lumineux dans le couloir. Surpris, Lenny poussa légèrement la porte, craignant des voleurs dans sa maison. Tout ce qu’il trouva d’inhabituel dans le salon était le corps d’une femme allongée par terre sur le côté, cette femme qui n’était d’autre que celui de sa mère. Stephen entra dans la pièce et à ce moment précis, Lenny et lui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Cette même expression d’horreur était figée sur leurs visages. Lenny resta la sans rien faire, les larmes de ses yeux humides roulant sur ses pommettes, pétrifié par la scène qui osait se dérouler chez lui, devant ses yeux.

Overdose. Par la grâce du Seigneur il s’agissait « juste » d’une overdose. Dashiki pour se remémorer sa vie d’antan avait décidé de réessayer la drogue en en prenant une dose bien plus élevée que son seuil de tolérance. Par une chance inouïe, lorsqu’elle tomba dans les vapes, elle glissa sur le canapé venant s’allonger en position latérale au pied du divan, déversant toutes les régurgitations sur le sol. Depuis ce jour, les Ayton se rendirent tous les dimanches à l’église pour faire la messe, remercier Dieu d’avoir sauvé sa mère. Dashiki fumait maintenant de la Marijuana pour calmer ses pulsions d’envie de drogues dures. Ce n’était pas grand-chose, mais ça avait le pouvoir de la restreindre juste assez pour qu’elle n’y touche plus. Néanmoins les problèmes ne tardèrent pas à refaire leur apparition. Stephen ne cessait de répéter à Lenny avec son fort accent des caraïbes « Garçon garde le sourire et la tête haute, quand nous on ne sera plus là, il n’y aura que toi. » Il se cassait le dos pour mettre de la nourriture sur la table pendant que Dashiki travaillait de moins en moins, des tensions se ressentaient à l’intérieur du couple et les rumeurs disaient qu’un homme de couleur blanche avait été vu en compagnie de Dashiki plusieurs fois, et était même monté dans l’immeuble dans lequel est l’appartement des Ayton. Seulement des rumeurs, n’est-ce pas ?  A la grande tristesse de Lenny, sa grand-mère rendit l’âme dans son domicile, pendant son sommeil, miraculeusement. Une crise cardiaque il paraît. La maison fut mise en vente et les fonds revinrent à ses enfants. Pour Lenny, c’était un grand vide qui s’installait, bousculé par le chagrin de perdre un être cher. « Garçon, garde le sourire et la tête haute. »


______________________________________


Ce jour-là, les coïncidences furent tellement insensées qu’on aurait dit que le Diable les manipulait. En sortant de son travail, Stephen enfonça son parechoc avant contre le poteau électrique en béton du parking, puis rentra chez lui. Lorsqu’il arriva, dans Belmont Avenue, il croisa une ambulance qui remontait l’avenue, puis une petite foule de personnes qui se dissipaient. Bien trop épuisé pour chercher à savoir le pourquoi du comment, il se gara puis monta chez lui. Il trouva sa femme tendue sur le canapé, fixant la télévision d’un regard vide. Elle se leva d’un bond puis alla chercher un joint de weed puis l’alluma sans prêter attention à son mari. Ce n’était pas plus mal, il n’avait qu’une seule envie : dormir. Le même train-train quotidien fit son boulot dans les jours qui suivent, Dashiki était toujours stressée mais au moins les disputes n’éclataient plus dans la maison, car elle ne parlait plus. Lenny regardait tranquillement la télévision quand soudain la porte s’ouvrit à la volée et le son fut envahi par des agents fédéraux. Dans la seconde qui suivait, Stephen était dans la voiture de police. Tout s’est passé tellement vite. Les cris, les coups des policiers à Monsieur Ayton qui se débattait. Mais qu’avait-il fait ? Qu’est-ce que son père, un homme, certes immigrant, honnête et travailleur avait fait de si mal pour subir une telle intervention des fédéraux ? La réponse fut donnée le lendemain, alors que Stephen était emmené à la prison fédérale de Los Santos pour avoir été accusé d’un meurtre commis avec préméditation. Tout cela semblait si absurde et insensé aux yeux de Lenny. Qui au grand QUI avait pu énerver son père de nature calme au point de tuer cette personne. C’est idiot, c’est impossible.

La vérité, seule Dashiki la connaît. L’ambulance qu’avait croisée Stephen était en fait chargée d’un homme qui avait été percuté par une voiture qui a ensuite pris la fuite en bas de Belmont Avenue. De la fenêtre, Dashiki avait vu cet homme blanc qui venait de sortir de chez elle, cet homme blanc avec qui elle venait de coucher, se faire brutalement renverser par une voiture. Les gens parlent, les rumeurs se sachent. Après enquête, la police en a déduit grâce à l’entourage de Belmont que l’homme qui montait chez les Ayton était l’amant de Dashiki et Stephen qui avait malencontreusement enfoncé son parechoc l’instant d’avant était celui qui avait écrasé l’homme blanc. Mais ce n’était donc à l’évidence pas lui ! Cependant pour la police, toutes les preuves étaient contre Stephen qui était donc coupable aux yeux de la justice. Toute cette histoire paraît insensée, idiote, mais cette affaire avait été classée avec la rapidité négligée de la police de Los Santos, ni témoin ni avocat compétant capable de défendre l’accusé. Ce que Dashiki garda pour elle et qui la poussa dans un trou de désespoir sans fond, c’est qu’elle couchait avec cet homme pour augmenter son salaire.

Vint avec la dépression la drogue, plus dure et plus abondante que jamais. Lenny se rendait compte qu’il était maintenant livré à lui-même. Huit ans, le jeune homme n’éprouvait plus d’affection pour personne, ni pour ses amis, ni pour ses cousins, ni même pour sa mère. Il avait peur de s’attacher et de les perdre. Il ne pouvait même pas aller voir régulièrement son père emprisonné car personne ne pouvait l’y emmener. Il faisait tout en bus, ou à pied. S’il fallait traverser South Central pour se rendre à l’église le dimanche, il le faisait. Il était déterminé. Il avait pris exemple sur son père qui s’était toujours débrouillé dans la vie peu importe ce qui pouvait arriver. Car de toutes façons, « quand nous on ne sera plus là, il n’y aura que toi. » Il s’en sortira, un jour il sera riche et il fera sortir son père de prison peu importe le moyen pour y parvenir. Le charmant appartement de Belmont Avenue se transforma peu à peu en crackhouse, des camés y passaient parfois la journée et même la nuit, mais Dashiki défendait tout de même formellement l’entrée dans la chambre de Lenny. Il s’en fiche, de toutes manières. Il a juste un toit pour dormir, demain il sera riche. Et si ce n’est pas demain, ça sera après-demain. Mais il le sera.

Encore une histoire à raconter, et cette fois c’est sa mère qu’il perdit. Lors d’une banale journée de mardi, Dashiki se tournait les pouces chez elle, ravagée par le désir de se foutre la race avec une bonne grosse dose d’héro bien chargée. Mais le stock était VIDE. Il lui fallait de l’argent. Que faire lorsqu’on est un junkie prêt à tout pour se shooter ? On va voler un magasin avec un jouet en plastique en guise de pistolet, forcément. Ce qui se passa ensuite est à la fois triste et comique. Dashiki entra dans le magasin masquée d’une simple capuche, brandissant un pistolet en plastique sous le nez de Coréen qui tient le 24/7 lui hurlant de remplir son sac de sport, et « presto presto ! ». Le pauvre coréen est alors forcé de vider la caisse de peur que Dashiki lui colle une balle. La jeune femme s’en va alors en courant et… se prend le pied dans la bretelle de son propre sac et tombe du haut des quelques marches qui séparent l’épicerie de la rue. Dans sa chute elle entraîne une étagère qui lui retombe sur le crâne ensuite, l’assommant net. Sa jambe quant à elle décida de faire un tour sur elle-même et se plier dans le mauvais sens dans un craquement horrible. Le tout enregistré par les caméras de surveillance. La police arriva alors sur les lieux, et du constater une femme qui avait sur elle une arme et venait de voler un magasin. Jetée dans la geôle féminine l’instant d’après. Il parait que la bande reste encore dans les dossiers de la police, tordue de rire après cette chute monumentale.

N’ayant pas la possibilité de vivre de lui-même, Lenny fut envoyé à un membre de sa famille le plus proche qui se situe à Insane Avenue, Idlewood. Pretty est ce stéréotype de la grosse tante qui est spécialiste du hurlement sonore et de la rigolade assourdissante devant la télé, et qui d’ailleurs ne fait rien d’autre de sa vie que ça. Forcé de vivre sous un toit qui ne lui plaisait pas, Lenny commençait alors à traîner dehors. Les premiers ennuis personnels arrivèrent, et il se rendit compte qu’il ne pourrait pas sortir seul de ce pétrin, qu’il fallait se serrer les coudes. Il se lia d’amitié avec son voisin qui devint son complice. Lui aussi se lançait à la poursuite de la richesse et était prêt à tout pour pouvoir l’accueillir dans ses bras.

Le voici, quelques années plus tard, jeune délinquant amateur vivant Insane Avenue. Petit, le regard renfrogné, passionné et fortement influencé par la scène du rap et prêt à étrangler le monde d’une main pour parvenir à ses fins.


Dernière édition par Lenny le Mer 9 Sep 2015 - 16:09, édité 6 fois

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Une tuerie ma gueule! Graaaaaaaaaaaande joie a lire tous ça ! *_*

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swag

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J'aime bien, plaisant à lire.

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Merci merci, ça m'a pris un petit temps de tout écrire :p

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Par pur hasard le prénom Dashiki t'as pas vu ça dans un film, ça me dis un truc mdr, piqueur de nom va

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Spoof movie mdr, avec cure dent etc.

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Bravo. Habituellement je n'apprécie pas lorsque les approchants disent que leurs parents sont décédé et qu'ils vivent chez leur tante, leur cousin ou autre car c'est souvent très cliché, mais contrairement à eux, l'histoire est bien modelé et très agréable à écrire.

Ton background est remarquable, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

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Dayton Greene a écrit:
Spoof movie mdr, avec cure dent etc.

Ouais voilà, j'avais zappé mdrr

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Je m'en suis rendu compte après hahahaha ! Mais j'me suis dit allez hop, ça fera un p'tit clin d'oeil Wink
C'est aussi un vêtement Africain que je met de temps en temps, j'ai voulu lier la mère à ça sachant que ses parents sont des Africains (Chose qui n'est pas dite dans le récit)
Dashiki :


O/G Mack a écrit:
Bravo. Habituellement je n'apprécie pas lorsque les approchants disent que leurs parents sont décédé et qu'ils vivent chez leur tante, leur cousin ou autre car c'est souvent très cliché, mais contrairement à eux, l'histoire est bien modelé et très agréable à écrire.

Ton background est remarquable, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.


Merci ça fait plaisir de mon côté aussi d'entendre des retours. J'ai préféré faire bien parce que je sais que j'aime écrire donc autant mettre ça en avant

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